Éléments pour une politique terrestre des soulèvements.
« Seul un basculement radical — un soulèvement — pourrait permettre d’enrayer le réchauffement climatique et la 6ème extinction massive des espèces déjà en cours. Au fond, nous le savons, il ne nous reste aujourd’hui plus d’autre voie que de mettre toutes nos forces dans la bataille pour enrayer le désastre en cours, et abattre le système économique dévorant qui l’engendre. »
Tribunes
Mardi 20 décembre dernier, au début des vacances de Noël les plus chaudes jamais enregistrées, lejournal Le Parisien publiait les bonnes feuilles d’un mystérieux rapport des Renseignements
Territoriaux, « fuité » à dessein, sous le titre tapageur :
« l’inquiétant virage radical des activistes écologistes ».
Les entreprises GAFAM ont investi ces toutes dernières années chacun des dizaines de milliards de dollars dans la recherche et développement en physique quantique ! Google a créé un campus entier à Santa Barbara dédié à la quantique, Amazon idem à Caltech, le chinois Alibaba va ouvrir huit centres de recherche…
Dans l’époque d’implosion des institutions pastorales que nous vivons, il n’est peut-être pas complètement inutile de faire entendre des voix dissidentes qui ne veulent s’aligner ni avec les tentatives de restauration de l’institution psychiatrique ni avec
les politiques managériales qui la conduisent à son effondrement. Avoir des perceptions claires dans ces temps d’extrême confusion, nous impose peut-être un certain nombre de renoncements pour que du nouveau puisse advenir. Ou pour le dire avec les mots de Gilles Deleuze : « Si bien que la perception n’est pas l’objet plus quelque chose, mais l’objet moins quelque chose, moins tout ce qui ne nous intéresse pas ». Et si la psychiatrie ne nous intéressait plus?
Ce texte propose quelques hypothèses sur ce que pourrait devenir une écologie des pratiques de soin.
A l’heure où la biopolitique parachève son emprise sur nos existences, la situation que connaît la psychiatrie nous apparaît être un cas paradigmatique : alors qu’elle prétend se désinstitutionnaliser, la psychiatrie – qu’il s’agisse de son institution et son en-dehors – n’a probablement jamais autant été à l’avant-garde de la biopolitique.
Ce texte présente ce que nous appelons, à la Coopération Intégrale du Haut Berry (CIHB), la Provision Commune. Il a été initialement écrit pour être présenté à la délégation Zapatiste fin 2021. Cette version est une version légèrement adapté qui nécessiterait probablement bien des améliorations.
Les Désert’Heureuses
Être architecte des désastres sociaux et écologiques en cours par ton activité professionnelle, ça te donne envie ? Nous non plus!
Nous sommes ingénieur·es, technicien·nes, chercheur·euses et nous avons décidé d’arrêter de robotiser, mécaniser, optimiser, informatiser, accélérer, déshumaniser le monde.
Les fascisme n’est pas ce qui vient du dehors du capitalisme, comme une effraction de la masse fusionnelle dans le paysage du contrat social et de ses libertés encadrées. Il est déjà présent dans les linéaments du libéralisme. Certes, des débris du fascisme historique réapparaissent aujourd’hui dans tous les paysages de la mondialisation. Mais le fascisme de notre époque, est avant tout celui de l’atomisation qui fait masse. Dont le corrélat est, aujourd’hui comme hier, la destruction de la communauté.
Le 12 novembre 2021, aux Labos d’Aubervilliers, la Foncière Antidote a donné une conférence sur le thème « Pérenniser, Partager, Transmettre ». Deux intervenantes nous ont fait l’honneur de contribuer à cette journée : la philosophe Isabelle Stengers et la juriste Sarah Vanuxem.
Voilà que depuis quelques temps nous sommes placés devant « nous », un « nous » posant la question vive d’une désignation qui engage. « Nous », c’est d’abord l’humanité, les milliards d’êtres humains qui la composent ; « nous », c’est aussi cette partie de l’humanité, à la fois inquiète et vaguement coupable, mise face à ses responsabilités, qu’on l’appelle « Europe », « Occident » ou « Nord » ; mais « nous », ce sont peut-être des « nous » qui se nouent en dénouant, qui dénouent et nouent autrement. Des nous-projets, passionnément spéculatifs (…).
C’est en partant des luttes concrètes que nous pourrons construire ensemble une écologie offensive. Quand est-ce que l’on s’y met ? Un appel de collectifs et militants écologistes à l’occasion de la journée d’action du 12 mars
Un collectif de défense des jardins ouvriers des Vertus, à Aubervilliers, appel à mettre fin à un urbanisme qui détruit les communs populaires pour construire un bassin olympique