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Rencontre avec Barbara Glowczewski

Restitution sonore de la rencontre avec Barbara Glowczewski, à la recherche des images-forces des rêves en Australie et en France, organisée par Les Communaux le 12 juin 2021 à L’Échangeur (Bagnolet)

Cette rencontre a été organisée par Les communaux à l’occasion de la sortie du dernier livre de Barbara Glowczewski, Réveiller les esprits de la terre, paru aux Editions Dehors. Cet échange était animé par Jean-Louis Tornatore, lui aussi anthropologue.



Présentation de l’ouvrage
Ce livre part d’une multiplicité d’expériences et de savoirs : du chamanisme aux rites totémiques, des luttes pour des droits à la terre aux pratiques visant à devenir-territoire pour résister à l’accélération des politiques destructrices des milieux de vie. Pour les Warlpiri et leurs voisins du désert central australien, les esprits de la terre, de l’eau, de l’air sont en colère quand les humains ne respectent pas certaines lois d’équilibre qui pour ces gardiens et gardiennes de sites sacrés sont à la fois sociales, environnementales et cosmologiques. Cette sagesse ancestrale se réactualise ou se retrouve dans nombreuses situations un peu partout sur la planète. Depuis l’Australie ou la France, de la Montagne limousine à la Zad de Notre-Dame-des-Landes, en passant par la Guyane et la Polynésie françaises, Barbara Glowczewski fait le récit de ces multiples stratégies pour « résister au désastre » en montrant la créativité des luttes qui prennent forme aujourd’hui contre un rapport prédateur à la terre devenu hégémonique. Le constat commun à ces expériences invite à favoriser de nouvelles alliances pour réveiller les esprits de la terre et mieux défendre tout ce qui y vit.

L’autrice
Anthropologue, directrice de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’Anthropologie Sociale et médaille d’argent du CNRS en 2018, Barbara Glowczewski compare les formes d’affirmation des Aborigènes d’Australie avec celles d’autres groupes qui sont en lutte pour la reconnaissance de droits collectifs, ainsi que pour la justice sociale et environnementale. Autrice de nombreux livres, ses recherches portent depuis 1979 sur le terrain australien, particulièrement auprès des Warlpiri de Lajamanu dans le désert central et des Djugun. Elle met en valeur la pensée réticulaire aborigène (cartographies mythiques, rites, art, création onirique, transformations sociales), les alliances transnationales des peuples autochtones, la solidarité du soin de la terre et des humains. Son travail dialogue avec l’approche écosophique de Félix Guattari.