Avec Fanny Lopez, Jean-Baptiste Vidalou et des membres de La Chose
Au-delà de la production énergétique, questionner la distribution et la transmission de l’électricité peut préfigurer de profondes restructurations. Éclairer la matérialité du grand système électrique, c’est tenter de recomposer une intelligibilité technique. Pourrait-on réorienter quelques portions de la matrice infrastructurelle, recycler quelques segments et câbles ? Quelles seraient les formes, échelles et structures d’un réseau électrique radicalement autre et avec quels principes d’interconnexion pourrait-il fonctionner ? L’enjeu : réinventer des liens techniques sans forcer ou arraisonner le vivant ; repenser les structures et la gouvernementalité des réseaux pour bâtir d’autres communs techniques.
Cette rencontre a été introduite par Fanny Lopez et poursuivie avec les récits de Jean Baptiste Vidalou et deux membres de La Chose.
Fanny Lopez est historienne de l’architecture et des techniques, maîtresse de conférences à l’ENSA Paris-Est à l’Université Gustave Eiffel et chercheuse au LIAT, ENSA Paris-Malaquais. Ses activités de recherche et d’enseignement portent sur l’impact spatial, territorial et environnemental des infrastructures énergétiques et numériques, ainsi que sur les imaginaires techniques associés à leur transformation. Parmi ces ouvrages : Le rêve d’une déconnexion. De la maison autonome à la cité auto-énergétique (Ed. La Villette 2014, traduit chez Manchester University Press 2021) ; L’ordre électrique, infrastructures énergétiques et territoires (Ed.Métis Presses 2019) pour lequel elle a obtenu le prix de l’Association académique de recherche, d’histoire et de sociologie de l’énergie 2021.
Jean Baptiste Vidalou est tailleur de pierres et philosophe, auteur de Être forets. Habiter des territoires en lutte (Editions la Découverte/Zones, 2017).
A propos de La Chose (Coordination Hétéroclite pour l’Obturation des Systèmes Electriques), on peut lire ici leur manifeste : https://lachose.noblogs.org/ (Leur écologie est un désastre, déconnectons-la)